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Olivier Brossard
Olivier Brossard est maître de conférences en littérature américaine à l'Université Paris-Est Marne-La-Vallée où il co-dirige le programme Poets & Critics et la revue Quaderna avec Vincent Broqua. Membre du collectif double change, revue et série de lectures de poésie française et américaine, il a traduit plusieurs écrivains américains, notamment John Ashbery (Le Carnet du Vermont), Frank O’Hara (Méditations dans l’urgence, Poèmes déjeuner) et Ron Padgett (Le grand quelque chose) aux éditions joca seria, ainsi que Keith Waldrop (Le vrai sujet, éditions José Corti) et, en collaboration avec Vincent Broqua et Abigail Lang, David Antin (Ce qu’être d’avant-garde veut dire) et Thalia Field (L’Amateur d’oiseaux, côté jardin), dans la collection MMM des presses du réel.
Il dirige la collection américaine des éditions joca seria.

Chez joca seria

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15 x 20 cm
112 pages
Isbn 9782848091419

15 €
Poèmes déjeuner
Frank O'Hara

traduit de l'anglais (Etats-Unis)
par
Olivier Brossard
et
Ron Padgett

postface et notes d'
Olivier Brossard
photo de couverture : Saul Leiter


1950-1960 : New York est la capitale artistique du monde. Artistes côtoient poètes, compositeurs et danseurs dans une effervescence créatrice semblable à celle du Paris début de siècle. Au cœur de la ville et de cette communauté d’artistes, le poète Frank O’Hara devient l’Apollinaire américain. Conservateur au Musée d’art moderne, il parcourt les rues de New York chaque jour à l’heure du déjeuner. Il en tire les Poèmes déjeuner, écrits sur le pouce, en vitesse, entre deux rendez-vous. Ils vous feront faire le tour de la ville, mais une ville personnelle, aussi exacte qu’elle est imaginaire : des adresses précises, l’Empire State Building et les Nations Unies, mais aussi, souvent, des rêves et souvenirs où l’on croise Billie Holiday le temps d’une dernière chanson, Pasternak en robe de chambre, Lana Turner qui s’évanouit et Errol Flynn à la poursuite de nazis. New York, chez Frank O’Hara, est une ville « à emporter », à découvrir à pied, dans le métro ou dans un taxi, toujours en mouvement, sur le vif.

FRANK O’HARA (1926-1966), associé à l’École de New York, est l’un des plus grands poètes américains du 20e siècle. Publié sous le titre Lunch Poems en 1964, Poèmes déjeuner a fait date dans l’histoire littéraire américaine : un langage poétique nouveau naissait, énergique et réfléchi, drôle et mélancolique, léger et grave. C’est le premier livre de Frank O’Hara traduit en français.
> Poèmes déjeuner sur le blog de l'Arbre à lettres
> Frank O'Hara lit «Lana Turner s'est évanouie» («Lana Turner has collapsed!») L'un des poèmes de Poèmes déjeuner
> le site officiel consacré à Frank O'Hara (en anglais)
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9782848091662
144 pages
15 x 20 cm

15 €
Méditations dans l'urgence
Frank O'Hara

traduit de l'anglais (Etats-Unis)
par
Olivier Brossard
et
Ron Padgett

postface d'Olivier Brossard, notes d'Olivier Brossard
et
Ron Padgett
photo de couverture : Saul Leiter

Après la publication en français des Poèmes déjeuner, les éditions joca seria publient donc le premier livre de Frank O’Hara. Il ne s’agit pas ici de poèmes écrits sur le pouce pendant la pause déjeuner du poète à Manhattan, bien que la ville ne soit pas pour autant absente, au contraire. Le livre naît de la rencontre du style post-surréaliste d’O’Hara avec la rapidité de la peinture des années cinquante (Expressionnisme abstrait) dans laquelle le poète « baigne », la vitesse désirée de la musique et la force irrésistible du cinéma. « Nerve » : du nerf, voilà ce qui pourrait résumer ces Méditations dans l’urgence qui s’accommodent du rythme trépidant de la vie moderne pour en transcrire l’intensité.
Avertissement au lecteur : Frank O’Hara ne s’arrête pas pour méditer. Les 
Méditations sont prises dans l’urgence, portées par l’instant, extension d’un présent qui déroule, de vers en vers. C’est un livre jeune, non un livre de jeunesse. Jeune car vigoureux, plein de l’élan qui va donner les chefs d’œuvre comme « À l’industrie cinématographique en crise », longue liste de stars de cinéma adorées, « Méditations dans l’urgence », « Pour James Dean », « Dormir au vol » et « Maïakovski », entre autres.

L’urgence n’enlève rien aux
Méditations ; au contraire, elle leur donne leur force. Et c’est une voix et une sensibilité qui émergent de ce livre, de ce remue-ménage de toiles, films, musiques et livres. Une personnalité se constitue de page en page, un « moi » qui nous parle et qui (se) tient parce qu’il va vite – immédiateté de l’urgence – et qu’au milieu de tout cela il trouve le temps, si infime soit-il, de réfléchir, de regarder son image se constituer. C’est le devenir qui importe, l’aventureuse traversée de soi à l’autre et de soi à soi qu’inaugure le premier poème « Au capitaine du port ». L’autre, c’est aussi le lecteur, invité à se chercher dans cette image qui se dessine – et parfois se défait – au fil des vers et des pages.

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illustration de couverture : George Schneeman
Format : 15 x 20 cm
111 pages
Isbn 9782848091426

15 €
Le Grand Quelque Chose
Ron Padgett

traduit de l'anglais (États-Unis)
par
Olivier Brossard

postface et notes d'Olivier Brossard


Avertissement au lecteur : « Rien ne se passe / de la façon / que l’on croit » dans Le Grand Quelque Chose de Ron Padgett. Le livre dont le titre est une variation sur Le Grand Sommeil offre autant de surprises et de rebondissements que le polar de Raymond Chandler, dans un univers poétique parallèle. Pourtant pas de vieux général, pas de jeunes femmes délurées ni de dangereux malfrats dans ces pages. Mais une invitation, lancée au lecteur, à devenir un privé d’un nouveau genre : quel est le point commun entre les étonnants personnages qui se promènent dans le monde de Ron Padgett ? Entre Tom et Jerry qui passent leur bac, Pierre Reverdy qui remonte la rue de Rennes manuscrit sous le bras, Woody Woodpecker adulé, Tarzan dans le collimateur et Guillaume Apollinaire feu follet?
On découvre dans ces poèmes d’étonnants indices, comme les pin-up dénudées du calendrier de Jean-Paul Sartre, un guide du savoir vivre du pivert, de bons baisers de Dalmatie. On s’étonne du mystère de la poussière qui tourne, on observe un dîner frappé par la foudre, on repère un grand hamburger qui pilote un avion. Dans la poésie de Ron Padgett, « boîte de nuit imaginaire » avec la faune de ses habitués, on peut apprendre comment commencer sa propre civilisation. On peut aussi regretter les amis disparus au son idiot d’un chien qui aboie. On peut apprendre, tout simplement, à « profiter de tout / une heure de plus ».
Stacks Image 6736
978-2-84809-211-9
140 pages
15 x 20 cm

16 €
Le Carnet du Vermont
John Ashbery
Joe Brainard

traduit de l'anglais (États-Unis)
par
Olivier Brossard

postface et notes d'Olivier Brossard


Ne passez plus à côté de votre époque ! Le Carnet du Vermont est l’indispensable bréviaire de l’homme (et de la femme) post-moderne, que vous décidiez de faire une virée dans le Golfe du Mexique ou bien de passer de la cuisine au salon. Véritable guide du roublard (chapitre Nouvelle Angleterre, section « trajets en autocar »), puzzle banlieue américaine 1 000 pièces, bottin mondain, pamphlet politique à emporter, traité d’écologie format poche, eschatologie scatologique, journal intime (du sexe aussi), petit cours de correspondance et même chanson à pousser, Le Carnet du Vermont a toutes les questions à toutes vos réponses. Méthode révolutionnaire d’apprentissage du zapping, ce texte de John Ashbery accompagné des dessins de Joe Brainard profitera aux plus petits comme aux plus grands.

Né en 1927, associé à « l’école de New York des poètes », John Ashbery est l’un des plus grands écrivains américains. Son œuvre considérable a reçu de nombreuses distinctions, notamment Autoportrait dans un miroir convexe (1975, publié en France en 2004 dans une traduction d’Anne Talvaz, Atelier la Feugraie).

Joe Brainard (1942-1994), peintre et artiste prolifique, a collaboré avec de nombreux poètes et écrivains de New York, où il a vécu dès les années soixante. Parfois considéré comme un précurseur du pop art, il est aussi connu pour ses écrits dont, notamment, I Remember, Je me souviens (traduit en français par Marie Chaix, Actes Sud, 1997).


Dessin de couverture © The Estate of Joe Brainard