Jean-Louis Violeau
Jean-Louis Violeau est professeur des écoles d’architecture à l’ENSA Paris-Malaquais. Il y anime l’équipe Architecture-Culture-Société affiliée au CNRS. Ses travaux se partagent entre les architectes, les élites et les multitudes. En clair, le corps des architectes, son histoire et ses lieux de formation, sa position dans la division du travail, et puis bien entendu les pratiques qui animent ses destinataires, les usagers ou les citoyens – selon le point de vue. Sociologue, il apprécie avant tout chez les architectes leur parler (souvent) direct, leur souci du politique, pour ainsi dire constitutif, mais aussi le caractère généraliste de leur réflexion qui bien souvent fait d’eux nos derniers « intellectuels ».
Il a publié Le littoral, la dernière frontière, un long entretien mené avec Paul Virilio sur le port de La Rochelle chez Sens & Tonka en 2013, Architecture contemporaine en Bretagne XXe / XXIe aux éditions Coop Breizh et récompensé par Prix du livre du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine 2010, Entre voisins aux éditions Norma et enfin, il a fait paraître en 2012 aux éditions Autrement Nantes, l’invention d’une île.
Il appartient au comité de rédaction de la revue urbaine nantaise Place Publique et de la revue parisienne Urbanisme. Il collabore régulièrement avec les magazines AMC-Le Moniteur architecture et d’a / d’architectures, ainsi qu’avec la revue Esprit.
Il a publié Le littoral, la dernière frontière, un long entretien mené avec Paul Virilio sur le port de La Rochelle chez Sens & Tonka en 2013, Architecture contemporaine en Bretagne XXe / XXIe aux éditions Coop Breizh et récompensé par Prix du livre du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine 2010, Entre voisins aux éditions Norma et enfin, il a fait paraître en 2012 aux éditions Autrement Nantes, l’invention d’une île.
Il appartient au comité de rédaction de la revue urbaine nantaise Place Publique et de la revue parisienne Urbanisme. Il collabore régulièrement avec les magazines AMC-Le Moniteur architecture et d’a / d’architectures, ainsi qu’avec la revue Esprit.
Chez joca seria
une coédition
Maison régionale de l'architecture
des Pays de la Loire
et Joca Seria
novembre 2022
14 x 22 cm
272 pages
ISBN : 978-2-84809-373-4
25 €
Guide d’architecture contemporaine
Saint-Nazaire > Nantes
2010-2020
Stanislas Mahé, écrivain
Jean-Louis Violeau, sociologue
La Maison régionale
de l’architecture des Pays de la Loire
180 pages
21 x 25,5cm
978284809-224-9
25 €
21 x 25,5cm
978284809-224-9
25 €
Nantes & Rennes sous le regard des architectes du 21e siècle
Jean-Louis Violeau
Préface de Thierry Guidet
Jean-Louis Violeau
Préface de Thierry Guidet
L’architecte est une sorte de chevalier pragmatique censé réunir les frères ennemis que sont l’art et l’argent. Un peu comme un producteur de films, il est un de nos héros contemporains. C’est du moins le constat que l’on retient à la lecture de cette série d’entretiens où se découvre le destin des deux grandes villes de l’Ouest au tournant du siècle. Alexandre Chemetoff en est l’un des grands bonshommes, Rennes sous les années 1990 et Nantes pour la décennie suivante. Comme une histoire qui tourne rond, finalement, à chaque décennie sa ville, et inversement. Mais il y a bien des grains de sable ici ou là, vous verrez.
On retrouve au fil de ces entretiens :
Philippe Barré
Michel Bertreux
Patrick Bouchain
Jean-Yves Chapuis
Alexandre Chemetoff
David Cras
Christian Devillers
Jacques Ferrier
Claude Giboire
Clément Gillet
François Grether
Agnès Lambot
François Leclercq
Les Le Trionnaire
Philippe Madec
Nicolas Michelin
Patrick Moreuil
Gaëlle Péneau
Jean-Pierre Pranlas-Descours
Jean-François Revert
Patrick Rimbert
On retrouve au fil de ces entretiens :
Philippe Barré
Michel Bertreux
Patrick Bouchain
Jean-Yves Chapuis
Alexandre Chemetoff
David Cras
Christian Devillers
Jacques Ferrier
Claude Giboire
Clément Gillet
François Grether
Agnès Lambot
François Leclercq
Les Le Trionnaire
Philippe Madec
Nicolas Michelin
Patrick Moreuil
Gaëlle Péneau
Jean-Pierre Pranlas-Descours
Jean-François Revert
Patrick Rimbert
À Rennes, depuis la fin du printemps 2019, le Cours des arts rassemble dans un lieu original des populations ordinairement dispersées, des vieux et des jeunes, des riches et des moins riches, des artistes et d’autres qui ne demandent au fond qu’à le devenir. S’agit-il d’une utopie ? Parlons plutôt d’un théâtre intérieurement ouvert. Mûrissant leur projet, les architectes Maxime Le Trionnaire et Gwénaël Le Chapelain (a/LTA) avaient en tête l’idée d’un béguinage d’un genre nouveau. Prenant en écharpe une cour centrale commune, il en est sorti six ans plus tard des ateliers d’artistes et des jardins, et 119 logements. 8 d’entre eux offrent des pièces « partagées » de 9 à 11 mètres carrées chacune. Les architectes y ont fait preuve avec constance d’une forme de politesse spatiale, d’un art de la mesure, du ni trop loin ni trop proche, d’une science des intervalles comparable aux distances qui séparent les notes sur une gamme musicale. Aux habitants de jouer désormais, à eux d’interpréter la partition qui vient de leur être livrée.
21,6 x 30 cm
64 pages
978-284809-263-8
9,5 €
64 pages
978-284809-263-8
9,5 €
La Tour Amazonie
Le Trionnaire (x2)
Tassot, Le Chapelain a:LTA architectes & urbanistes
Jean-Louis Violeau
Stéphane Chalmeau
Le Trionnaire (x2)
Tassot, Le Chapelain a:LTA architectes & urbanistes
Jean-Louis Violeau
Stéphane Chalmeau
Nous sommes ici tout proches du modèle de la tour imaginée comme un empilement de maisons qui aura traversé tout l’imaginaire des architectes au cours du XXe siècle, de la Maison radieuse toute proche et bien visible depuis les étages, jusqu’aux projets du groupe hollandais MVRDV, en passant par les dessins utopiques du High-rise of Homes des américains de Site.
Ici à Nantes, sur le polder du Pré-Gauchet, l’agence a/LTA aura maîtrisé l’idée jusqu’à sa traduction construite. Elle s’est trouvée confrontée à des problèmes oubliés : une tour de logements, cela faisait si longtemps qu’il ne s’en était pas construit dans la région.
Bâtie sur des alluvions, cette Babel n’a donc rien de dérisoire. Elle ne renie en rien l’histoire du quartier. Elle se charge de le prolonger, entre la Loire et la gare.
Curieuse histoire et proximité inspirante de la petite Amazonie, en partie comblée par les remblais de la Tour Bretagne qui va bientôt fêter ses 40 ans et qui aura… pour 40 ans ou presque annulé toute idée de nouvelle tour à Nantes, énorme pieu fiché en plein cœur de la ville. Michel de Certeau aura été l’un des seuls parmi les sociologues à avoir cherché à retranscrire cette « pulsion scopique et gnostique », ce « plaisir de « voir l’ensemble », de surplomber et « totaliser le plus démesuré des textes humains » qu’il ressentit au sommet du défunt World Trade Center. Et au 110e étage, Certeau de remarquer sur une affiche cette apostrophe qui condense un sentiment mêlé d’enthousiasme et de dégrisement, celui qu’éprouve chaque piéton un instant changé en visionnaire et puis peut-être aussi celui que portent en elles toutes les tours du monde : It’s hard to be down when you’re up.
Ici à Nantes, sur le polder du Pré-Gauchet, l’agence a/LTA aura maîtrisé l’idée jusqu’à sa traduction construite. Elle s’est trouvée confrontée à des problèmes oubliés : une tour de logements, cela faisait si longtemps qu’il ne s’en était pas construit dans la région.
Bâtie sur des alluvions, cette Babel n’a donc rien de dérisoire. Elle ne renie en rien l’histoire du quartier. Elle se charge de le prolonger, entre la Loire et la gare.
Curieuse histoire et proximité inspirante de la petite Amazonie, en partie comblée par les remblais de la Tour Bretagne qui va bientôt fêter ses 40 ans et qui aura… pour 40 ans ou presque annulé toute idée de nouvelle tour à Nantes, énorme pieu fiché en plein cœur de la ville. Michel de Certeau aura été l’un des seuls parmi les sociologues à avoir cherché à retranscrire cette « pulsion scopique et gnostique », ce « plaisir de « voir l’ensemble », de surplomber et « totaliser le plus démesuré des textes humains » qu’il ressentit au sommet du défunt World Trade Center. Et au 110e étage, Certeau de remarquer sur une affiche cette apostrophe qui condense un sentiment mêlé d’enthousiasme et de dégrisement, celui qu’éprouve chaque piéton un instant changé en visionnaire et puis peut-être aussi celui que portent en elles toutes les tours du monde : It’s hard to be down when you’re up.